Stéphanie Gendron
Les hormones féminines et la réflexologie

4 femmes de la même famille, 4 histoires de femmes
Penchons nous sur le sujet des hormones féminines, comme 51.6% de la population vous êtes une femme où vous vivez avec une femme, alors ce sujet vous concerne ou vous intéresse, donc essayons de le comprendre.
C'est quoi les hormones féminines
Il est toujours aussi magnifique de prendre le temps de comprendre notre corps et son fonctionnement.
Les hormones ont de nombreuses fonctionnalités dans notre corps, elles permettent de réguler le sommeil, l'ovulation, le stress, l'humeur ... Un dérèglement peut entraîner des désagréments.
Les femmes sont dotées de deux hormones, les estrogènes et la progestérone. Ses hormones féminines sont sécrétées par les ovaires selon un cycle, dit "cycle menstruel", dont la manifestation sont les règles.
La sécrétion de ces hormones peut commencer dès l'âge de 8 ans, c'est la puberté, une femme connaît environ cinq cents cycles dont la succession est interrompue par les grossesses ou la ménopause.
Durant le cycle, l'activité des ovaires est contrôlée par deux hormones produites par le cerveau : l'hormone folliculostimulante (FSH) et l'hormone luténisante (LH).
L'estrogène
Les oestrogènes sont responsables du développement des organes féminins au moment de la puberté : utérus, seins et épaississement de la paroi du vagin. Ils agissent également sur le cerveau notamment dans les fonctions motrices et la mémoire, ils participent à la consolidation des os, féminisent la voix et jouent un rôle important sur la qualité de la peau et des cheveux. Ils sont également responsables de la répartition du tissu adipeux (graisse) sur les hanches et les cuisses, ce qui rend les femmes plus sensibles aux problèmes veineux (comme la phlébite). Ils favorisent également le désir sexuel.
Produites principalement par les ovaires de la puberté à la ménopause, ces hormones le sont également par le placenta durant la grossesse et par les glandes surrénales tout au long de la vie.
La progestérone
Elle est produite par les ovaires après l'ovulation (le moment où l'ovule est libérée par l'ovaire). Elle complète et contrôle les effets des oestrogènes et permet l'implantation de l'oeuf dans l'utérus, elle agit sur la venue des règles à la fin de chaque cycle menstruel. Cette hormone joue également un grand rôle pendant la grossesse en suspendant les contractions de l'utérus et en augmentant le volume des glandes mammaires afin de préparer à l'allaitement. Elle tend à augmenter légèrement la température du corps.
La puberté
La puberté commence généralement vers l'âge de 12 ans, dure environ 4 ans.
Le cerveau libère des hormones afin de développer les ovaires, qui produiront à leur tour les hormones féminines.
La production d'oestrogènes et de progestérone débute, c'est le commencement de la puberté marquée par l'apparition des premières règles.
La puberté apporte des changements tels que le développement de la poitrine, la poussée de poils sous les aisselles et sur les parties génitales, la croissance ralentit généralement lorsque les règles commencent.
L'apparition des règles arrive environ 2 à 3 ans après le début du développement des seins, environ vers les 13 ans de la jeune fille, mais elles peuvent commencer à tout moment entre 10 et 16 ans, elles sont souvent irrégulières au début, le cycle menstruel peut mettre jusqu'à 5 ans avant d'être régulier.
Mieux comprendre le cycle menstruel
La femme connaît environ 500 cycles mestruels dans sa vie, à chaque cycle, les hormones féminines préparent le corps à une éventuelle grossesse.
Le cycle menstruel peut varier d'une femme à l'autre, de 21 à 45 jours. Prenons l'exemple d'un cycle régulier de 28 jours.
La phase folliculaire, dès le premier jour des règles,
le cerveau commence à sécréter de la FSH, ce qui a pour effet de stimuler les ovaires.
Pendant 14 jours, cette hormone favorise la sécrétion d'oestrogènes, ce qui augmente l'apaississement de la paroi utérine (l'endomètre)et la maturation du futur ovule.
Pendant cette période, vous pouvez remarquer des migraines, une augmentation de la libido avec des pertes vaginales plus importantes, ainsi qu'un gonflement de la poitrine.
La phase d'ovulation, vers le 14ème jour du cycle,
la phase folliculaire est finie, l'ovule est prêt à être libéré. Celui-ci produit tellement d'oestrogène que le cerveau commence à sécréter la LH, ce qui permet la libération de l'ovule.
L'ovule met alors environ 24H à atteindre la trompe de Fallope où il doit être fécondé. Un ovule survit entre 24 à 48H, tandis que les spermatozoïdes peuvent vivre jusqu'à 5 jours.
Pendant cette période vous pouvez ressentir une augmentation de votre température corporelle, cette augmentation d'un demi-degrés favorise la survie des spermatozoïdes, votre col est légèrement plus ouvert afin d'acceuillir les spermatozoïdes et des pertes vaginales peuvent avoir un aspect plus blanchâtres.
La phase lutéale, après la libération de l'ovule
l'ovule laisse sa coquille derrière lui, ce qu'on appele le corps jaune et commence à sécréter de la progestérone, une fois qu'il aura assez grossit il se fixera à la paroi de l'utérus.
Sous l'effet de la progestérone, le cerveau cesse progressivement la sécrétion de la FSH et la LS. Les ovaires diminuent leur production d'oestrogènes puis de progestérone, jusqu'au prochaine cycle. Cette diminution provoque des saignements de l'endomètre, sa partie la plus superficielle se détache de la paroi et s'élimine avec le sang.
Ce sont les règles.
Nous pouvons remarquer une acné hormonale à cause du manque de progestérone et le début des tensions dit syndrome prémenstruel.
La phase des menstruations, les règles.
durent de 3 à 7 jours. La quantité de sang perdu est limitée, l'équivalence d'une à 6 petites cuillères à soupe.
Quels effets les hormones féminines ont sur la femme
Vous avez tous remarqué que la femme vit différentes humeurs comme son corps vit différentes tensions lors de son cycle, mais quelles hormones en sont responsables ?
L'estrogène
Son impact sur votre corps
C'est la principale hormone sexuelle qui depuis longtemps, est connue pour affecter le comportement. Mais elle affecte aussi l'humeur, l'état mental et la cognition. Ces hormones dites stéroïdes sexuelles affectent notre humeur, nous observons ces désordres de l'humeur lors de la période de menstruation (syndrome pré-menstruel, PMS), à l'accouchement (dépression puerpérale) et à la ménopause quand le niveau d'oestrogènes chute précipitamment. Si une baisse de cette hormone afflue négativement sur l'humeur, à l'inverse une hausse de cette hormone améliore l'humeur dépressive.
L'estrogène est aussi impliqué dans la schizophrénie, dont les signes sont plus tardifs chez la femme que chez l'homme.
Les oestrogènes ont un rôle extrêmement important dans le confort vaginal, ils permettent d'éviter, notamment la sécheresse vaginale et de donner une bonne trophicité au vagin (atrophie vulvo-vaginale liée à une carence hormonale). Ils ont aussi un effet sur la régulation thermique.
Trop d'oestrogènes
Un excès d'oestrogènes entraîne :
- une prise de poids,
- des douleurs au niveau des seins,
- des maux de tête,
- de la fatigue,
- règles abondantes,
- le développement des fibromes et de l'endométriose.
On ne peut pas diminuer les oestrogènes, en cas d'excès, on rajoute de la progestérone pour faire la balance.
Manque d'oestrogènes
- bouffées de chaleur,
- troubles vaginaux (sécheresse),
- prise de poids,
- troubles de l'humeur.
Ce sont les signes d'un manque d'oestrogènes, ce qui augmente les risques d'ostéoporose, même si l'hormone de la libido est la testostérone, le manque d'oestrogènes aura également un impact sur la libido.
Quel est votre taux d'estrogène
Seule, une prise de sang à jeun peut mettre en avant votre taux hormonal, pour cela un rendez-vous chez le médecin traitant, la sage femme ou le gynécologue est préconisé. Si votre taux s'avère trop bas,des traitements sont mis en place comme une pilule adaptée ou un traitement hormonal de la ménopause, par contre si celui-ci est trop élevé, il vous sera administré de la progestérone afin d'équilibrer ces deux hormones.
La progestérone
Son rôle est décisif dans le cycle menstruel et dans la fertilité de la femme. Dans les troubles, de l'humeur aux dysfonctionnements du cycle du sommeil, de la fertilité aux fausses couches, du sevrage à certains médicaments à la prise de poids, de la masculinité à la gynécomastie ses effets sont soit prouvés, fortement probables ou tout simplement suspectés.
La prise de poids par la progestérone est un effet secondaire inévitable mais non permanent, les deux ou trois kilos pris ne tarderont pas à disparaître. Certaines femmes qui utilisent une contraception progestérone rapportent toutefois une légère prise de poids. Enfin, la montée brusque de la progestérone pendant le cycle menstruel peut induire à une prise de poids sous forme de rétention d'eau qui va s'estomper après l'arrivée des règles.
Les effets de la progestérone
Ses effets sur les femmes sont nombreux. Elle agit en tempérant les effets des oestrogènes et réduit le risque de développer un cancer. De même, la progestérone en forme de gel est efficace contre certaines formes d'infertilité.
Des études scientifiques suggèrent d'autres propriétés de la progestérone contre, l'hyperplasie de l'endomètre, le soulagement des douleurs mammaires (mastodynie), la réduction des risques d'accouchement prématuré ainsi que la prévention de la perte osseuse chez la femme ménopausée. D'autres effets encore incertains, la progestérone aurait un effet positif sur les symptômes du sevrage à certains médicaments, et pourrait aussi aider à lutter contre l'hypoglycémie, l'irritation vaginale, les symptômes du syndrome prémenstruel (SPM) et l'asthénie (fatigue).
Le manque de progestérone.
Ce manque de progestérone donnera la dominance à l'oestrogène,
ce qui aura comme effet :
- la rétention d'eau,
- la prise de poids,
- l'anxiété,
- la sensibilité de la poitrine,
- des étourdissements et des vertiges,
- les bouffées de chaleurs,
- la fatigue,
- les maux de tête,
- ou encore les troubles de l'humeur.
En excès, la progestérone peut en effet réveiller les récepteurs des oestrogènes, ce qui expliquerait des effets similaires à la dominances des oestrogènes.
Certains effets secondaires des progestatifs sont ressentis par environ 1% des personnes qui les utilisent.
- les douleurs abdominales et crampes,
- l'acné,
- les douleurs mammaires ou hypersensibilité du sein,
- les tâches brunes sur la peau,
- les vertiges, étourdissements, somnolence, sensation de tête légère,
- la volatilité de la libido,
- la perte ou la pousse de cheveux ou de poils sur le corps ou le visage,
- l'humeur changeante,
- l'irritabilité et la nervosité,
- une légère enflure du visage, des chevilles et/ou des pieds,
- la fatigue passagère,
- les troubles du sommeil.
Ces effets peuvent s'estomper d'eux-mêmes avec le temps ou rapidement être soulagés, pour cela parlez en à votre médecin traitant, sage femme ou gynécologue.
La ménopause
Les femmes sont concidérées comme étant ménopausées lorsqu'elles n'ont pas eu de règles depuis un an, pour la majorité des femmes, la ménopause arrive vers l'âge de 50 ans mais elle peut survenir de façon naturelle entre 40 et 55 ans.
La ménopause se traduit par l'arrêt des règles et donc du système ovarien. Les ovaires n'ont plus d'ovules en stock à produire, la progestérone n'est alors plus sécrétée et le taux d'oestrogènes chute également de manière assez brutale.
L'arrêt de la sécrétion des hormones féminines provoque pour certaines femmes des troubles corporels tels que :
- les maux de tête,
- les bouffées de chaleur,
- la fatigue,
- les troubles de l'humeur,
- les troubles du sommeil,
- la prise de poids,
- la baisse de moral ...
Comme les oestrogènes jouent aussi un rôle dans le métabolisme féminin, l'absence de sécrétion à la ménopause peut aussi causer des pathologies plus graves comme l'ostéoporose, mais aussi agir sur de nombreux organes comme le vagin, les vaisseaux sanguins, les seins, la peau, les voies urinaires et l'appareil digestif.
Les bouffées de chaleur,
Elles sont ressentis chez 75% des femmes, elles s'accompagnent parfois de rougeur du visage et d'accélération du pouls mais durent environ entre 30 secondes à 2 minutes. Elles commencent à apparaître le plus souvent la nuit et peuvent s'accompagner d'une forte transpiration, ce qui perturbe le sommeil. Elles se manifestent ensuite la journée et peuvent être spontanées ou déclencher par des aliments épicés, des boissons chaudes, l'alcool, la caféine ou le stress. Les bouffées de chaleur sont souvent un des premiers signes d'une préménopause, mais si elles sont inconvéniantes dans la vie de tous les jours, elles s'atténuent généralement au bout de quelques mois.
Les déséquilibres hormonaux
Un déséquilibre hormonal peut entraîner des pathologies, telles que :
l'endométriose :
L'endométriose est une maladie gynécologique qui touche 1 femme sur 10. Elle se caractérise notamment par de fortes douleurs pelviennes pendant la période des règles, elle reste pourtant souvent incomprise.
L'endométriose s'explique par la présence de tissu endométrial hors de l'utérus, lors d'un cycle menstruel, s'il n'y a pas nidation l'endomètre se délite puis s'évacue par le flux sanguin des règles hors de l'utérus. Ces cellules qui ont migrées en dehors de l'utérus, sont sensibles aux variations hormonales tout comme l'endomètre, ce qui provoque des tensions en début de cycle.
Avec la ménopause et la disparition des sécrétion d'oestrogènes, les tensions provoquées par l'endométriose ont tendance à s'atténuer voire à disparaître.
Le SOPK (syndrôme des ovaires polykystiques)
Ce syndrome est une pathologie présente chez 1 femme sur 10 pendant sa période de fertilité, de multiples kystes se forment sur les ovaires et sont visibles lors d'une échographie. Le SOPK se manifeste le plus souvent par des cycles menstruels irréguliers et longs voir une absence de règles et des difficultés à concevoir un enfant, une pilosité plus importante ou de l'acné peuvent aussi apparaître comme symptômes. Le SOPK relève d'un manque d'oestrogènes.
L'acné hormonale
Le Journal of American Academy of Dermatology indique que 54% des femmes âgées de 25 ans et plus souffrent d'acné hormonale.
C'est un effet du dérèglement hormonal chez la femme adulte mais également chez la femme enceinte. Ce sont les hormones sexuelles, oestrogènes, progestérone et testostérone qui régulent la production de sébum, l'oestrogènes freine cette production hors la progestérone a tendance à la stimuler. En début de cycle, le taux d'oestrogènes est élevé et régule le sébum, au milieu de votre cycle le taux d'oestrogènes chute et le taux de progestérone est en hausse et c'est à partir de ce moment que l'acné se développe, le plus souvent sur le bas du visage.
Le SPM (syndrome prémenstruel)
Une femme sur 3 en est très indisposée, soit 80% des femmes.
Ce syndrome prémenstruel survient en début de règles avec des symptômes plus ou moins prononcés tels que des ballonnements, des crampes abdominales, des tensions dans les seins. Des perturbations émotionnelles peuvent aussi apparaître comme l'irritabilité, l'anxiété ou la perte d'estime de soi. Cet inconfort est dû à un déséquilibre hormonal durant le cycle menstruel, lorsque le taux d'oestrogènes est trop élevé, les femmes subissent gonflement, colère et irritabilité et à l'inverse, quand le taux de progestérone est élevé, elles ressentent fatigue et anxiété.
Mieux vivre avec mes hormones
Il est tout à fait possible de vivre en harmonie avec ses hormones et son cycle menstruel.
Vous pouvez maintenant mieux comprendre les effets des hormones sur votre corps, si vous hésitez sur votre équilibre hormonal un rendez-vous chez votre médecin traitant, votre sage femme ou votre gynécologue serait conseillé.
Sachez que vous pouvez augmenter naturellement votre progestérone grâce à :
- un apport supplémentaire en vitamine B6,
- une augmentation de sa production avec du zinc et du magnésium,
- une consommation de graisses insaturées,
- un apport en vitamine C,
- une perte de poids,
- certaines plantes anti-stress.
Les vitamines C et B sont apportées par :
- des fruits,
- des légumes,
- des pois chiches,
- des noisettes,
- des pistaches.
Une alimentation équilibrée mais surtout l'apaisement du stress favorisent la régulation hormonale.
Votre apport bien-être : la réflexologie
Comme vous avez pu le constater nos hormones influent tout au long de notre vie, il est donc important de pouvoir les réguler pour un mieux vivre.
Comme en réflexologie on retrouve une représentation de votre corps, je peux vous aider dans votre régulation en stimulant votre système hormonal, mais aussi en apaisant votre stress, ce qui est primordial.
Le travail hormonal peut prendre du temps, s'il faut environ 4 ans pour qu'une jeune fille devienne femme, entre 10 à 15 ans pour qu'une femme devienne ménopausée, il est tout a fait normal qu'une régulation par voie naturelle peut prendre du temps.
Comme chaque femme est différente, les cycles menstruels sont aussi différents, je prendrais donc le temps de noter votre vécu afin de personnalisé votre soin de réflexologie pour une régulation, un mieux vivre et un apaisement de vos tensions physiques et émotionnelles.
Petites astuces de votre réflexologue
Dans la recherche d'apaisement de tensions bas de ventre dû aux règles, il serait bon pour vous de vous stimuler 2 à 3 jours avant celles-ci jusqu'à disparition de ces tensions.
Stimulez les zones pendant 30 à 60 secondes selon vos besoins
La première stimulation va vous permettre d'apaiser les tensions bas de ventre et de détendre toute la partie utérine.

Vous pouvez remarquer la ressemblance de cette zone de stimulation avec notre système génital.
La stimulation se trouve dans la ride du menton dans un premier repérage, son deuxième repère est le centre du menton.
Avec le côté de l'index, le pouce en contre appui sur la mâchoire inférieure, lissez cette zone en deux temps.

Lors des règles, nous pouvons remarquer un dérèglement intestinal.
Lissez tout le tour de la bouche avec votre index, commencer par un passage large pour ensuite vous le resserrer au plus proche des lèvres.
Afin d'apaiser les tensions bas de ventre et réguler votre digestion.
Ma profession de réflexologue ne me permet pas d'avoir de magnifique ongles longs mais je pense à vous et il n'est pas très agréable de se stimuler avec des ongles longs.
Je vous invite à prendre un stylo 4 couleurs pour vous autostimuler.
Voici une vidéo explicative des différentes stimulations
Votre réflexologue Stéphanie Gendron